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Trois questions à Françoise Bernadberoy-Prido, présidente de l’URPS Sages-femmes Occitanie

Un an après le début de l’épidémie, qu’est-ce que le Covid a changé à votre profession ?
Ce n’est pas le fond de la profession qui a changé, ce sont les complications qui vont avec le virus : toutes les contraintes, les mesures barrières, l’aménagement du temps de travail, des locaux, le nettoyage des locaux… Je dirais que nous sages-femmes, avons finalement la chance d’être moins « impactées » que d’autres professions, car moins susceptibles que les autres de voir des patients malades.

Qu’est-ce qui a changé dans votre rapport aux patients ?
Pas grand-chose, hormis que la communication qui est plus compliquée, car on porte le masque. Pour les patientes qu’on voit en rééducation par exemple, ce n’est pas tout à fait pareil. Et il y a un peu plus de contraintes, pour donner les mesures barrières, les mesures de protection… Après, globalement, je n’ai pas été trop embêtée, et le rapport aux patientes n’a pas beaucoup changé. Peut-être que j’ai des patientes très disciplinées !

Votre organisation en URPS vous a-t-elle facilité la tâche ?
Elle nous a surtout permis de rappeler à l’ARS que nous existions ! Comme effectivement nous ne sommes pas très impactés par les conséquences du virus, tout ce qui avait trait au champ de la natalité a été un peu oublié dans l’urgence de l’épidémie. Ça nous a donc permis de prendre les choses en main, et de rappeler que nous existions : un domaine de la santé qui peut paraitre très important mais qui dans les faits ne l’est pas vraiment. Comme nos patients ne sont pas malades, il me semble clair que dans le champ de la santé en France, tout ce qui a trait à la périnatalité est souvent oublié. Nous sommes plutôt dans une médecine de prévention, que dans un champ de soin.

Comment améliorer demain cette situation ?
En faisant en sorte qu’on arrête de nous oublier ! (Rires) Ça vient petit à petit. Les sages-femmes, en général, nous ne sommes pas nombreuses. Et ça se retrouve dans l’URPS précisément, car on a un petit budget. Et qui dit petit budget dit représentativité moindre, donc moins de présence effective sur le terrain… C’est un peu notre problème avec les autres petites URPS. C’est la raison pour laquelle nous avions demandé de l’aide pour la communication, et l’ARS a donné un budget !